« C’est au pied d’un figuier qu’il naquit, un jour où les cigales chantaient » Paul Arène est bien né en Provence, à « Canteperdrix », son Sisteron mythique, un jour de juin 1843. Aujourd’hui, la Cité mistralienne perpétue le souvenir du prince des conteurs, entrons dans son univers.
Né le 26 juin 1843 entre la place de l’horloge et la rue Droite, d’un père horloger et d’une mère modiste, il est alors l’aîné de trois enfants. Outre leurs métiers, la famille possède un cabanon et un champ à la Cigalière qui auront une grande influence sur ses futurs récits. Baccalauréat en poche, il est répétiteur dans un lycée marseillais, obtint une licence de philosophie.
Il monte à Paris, pauvre mais riche de ses vingt ans, écrit une comédie en 1865 « Pierrot Héritier » qui lui vaut un premier succès, il délaisse alors l’enseignement pour le journalisme. Il rencontre dans les cafés Baudelaire, Coppée et surtout Alphonse Daudet avec lequel il entretiendra une amitié faite de hauts et de bas durant trente ans.
C’est alors que dans le journal l’Evènement paraît, en 1866, la première des cinq « Lettres » intitulées « de mon moulin » signées du pseudo Marie (Daudet) Gaston (Arène) pour une collaboration à deux mains, la paternité des « Lettres de mon moulin » revenant à Daudet exclusivement. La « patte » de Paul Arène se retrouve dans certaines des pages de la « chèvre de Mr Seguin » et « l’élixir du père Gaucher ».
En 1868, un été à Sisteron à l’ombre du cabanon et voilà son premier roman « Jean des Figues », puis « Domnine » en 1894. Il partage sa vie et son œuvre entre Paris et sa chère cité, écrit beaucoup : des livrets, des pièces de théâtre, des poèmes en provençal, des essais. Amoureux éconduit par la famille de Naïs Roumanille puis de celle de Jeanne Charcot, il ne se mariera jamais. Sa santé déclinant, c’est à Antibes qu’il s’installe en 1889 chez sa sœur Isabelle. Écrit encore des contes dont « la chèvre d’or », « Contes de Paris et de Provence » plus de 1200… « Friquette et friquets » sa dernière œuvre en 1896. Il s’éteint le 17 décembre 1896 à Antibes.
Sur les traces de Paul Arène à Sisteron
Redécouvrez la ville à travers l’écrivain qui l’aimait tant

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Bastidon Paul Arène (Bastidon de la Cigalière)
Sisteron

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Étudiez à la cité scolaire Paul Arène
Sur la façade du collège qui porte son nom à Sisteron, un immense portrait de Paul Arène rend hommage à l’écrivain. Un clin d’œil inspirant pour les élèves de la cité scolaire, où arts et lettres sont à l’honneur.

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Admirez le buste de Paul Arène
Sur la place qui porte son nom, le buste de Paul Arène veille sur Sisteron. Sculpté par Injalbert de son vivant, l’auteur en avait salué la justesse avec humour et fierté : « Injalbert qui fit mon buste, le fit sévère mais juste. » Un hommage en plein cœur de la ville à ce grand poète provençal.

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Rendez hommage à Paul Arène
Sous un olivier, sa tombe porte ces mots : « Je m’en vais l’âme ravie d’avoir rêvé ma vie ». Mistral écrivit « Brave et bon Paul Arène qui n’a fait de toute sa vie que cette chose aimable, mettre en lumière et en amour le pays de Provence, le parfum de sa terre, la bonté de son peuple, la vertu de son soleil ». Un lieu de mémoire émouvant.
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