Les traces d'habitat retrouvées à Trescléoux remontant à l'age de bronze. Cette origine très lointaine et cette pérennité du village sont dues à l'abondance des points d'eau que l'homme a su domestiquer.
La rivière de la Blaisance servait de source d'énergie aux deux moulins, les ruines de l'un d'eux sont encore visibles près du pont. Le Canal de Grand Arrosage dessert encore de nos jours les prés et les jardins potagers du village. On notera en le remontant les passages souterrains en voûtes de pierres.
Il y a six fontaines lavoirs à Trescléoux, soit une par quartier, et chacune est unique. Chaque été, les habitants du village leur rendent hommage et fêtent les fontaines fleuries.
Au nord du village, on puisait l'eau qui servait chaque année à la distillation de la lavande dans la Fontaine du Coin de Ville.
Au sud, la Fontaine Gontard, construite en 1789, servait quand à elle aux grandes lessives qui s'étalaient dans les champs alentour; celles ci avaient lieu trois à quatre fois par an et s'étalaient sur trois jours: le tri du linge blanc, l'essangeage (qui consiste à tremper, décrasser, savonner, rincer et égoutter le linge), retour à la maison pour la lessive à la cendre ou aux racines d'iris, et enfin retour à la fontaine pour frotter le linge et le rincer abondamment avant de le mettre à sécher.
Les Fontaines de Bouriane et du Seigne, en bord de route, ont toujours désaltéré les passants, colporteurs et marchands ambulants.
A côté d'une vaste demeure qui servit de presbytère, achetée par la commune en 1781 à un officier d'infanterie, se trouve la Fontaine du Barda construite en 1743.
La Fontaine de la Place était surplombée par l'épicerie et desservait le four banal.
A la limite du village de Lagrand, on trouve celle qui a conservé le nom de Fontaine des Malades de Trescléoux: cette appellation remonte à l'épidémie de peste de 1631 qui toucha fortement le village.
De nombreuses sources coulent sur les pentes environnantes et sont prétexte à de belles promenades: la source de Font-Chabal, c'est l'abreuvoir des fermes de la Montagne, la Source de Chauvet, source d'appoint pour l'alimentation en eau du village, et celle de Combescure à laquelle on accède par le circuit de La Garenne, qui était la source du désert des Protestants.
Pour les gourmands, la Confrérie des Pistoliers perpétue une savoureuse tradition: la confection de pistoles. Ces prunes perdigones, séchées et aplaties, sont rondes et dorées comme la pièce de monnaie qui lui a donné son nom.